Il ne ressemble vraiment pas à Rex, le chien de votre enfance ; il vous en fait voir de toutes les couleurs ; vous n’arrivez pas à l’appeler par son prénom, mais en tant que « le chien »…
On se sent vraiment anxieux, triste : ai-je bien fait de (re)prendre un chien? Était-ce le bon moment? Est ce que je l’éduque bien comme il faut? Il m’épuise, je ne l’aime pas comme je devrais l’aimer, suis-je un bon propriétaire?
Le mécanisme n’est pas si lointain de la déprime post-partum!
Sachez qu’il est normal de ressentir du stress et de l’inquiétude face à l’arrivée du chiot. Les doutes font partie des réflexions normales de toute personne qui découvre un tout nouveau mode de fonctionnement.
Cela peut même durer jusqu’à quelques semaines avant de pouvoir l’aimer véritablement.
Les causes sont variées : un chiot change profondément les habitudes que l’on avait avant, on doit dépenser énormément d’énergie pour l’éduquer, le gérer, ou ramasser ses bêtises. On sort un peu moins de chez soi, et par dessus tout, on dort peu pour entraîner la propreté !
En effet gérer un chiot est réellement fatiguant, d’autant plus si c’est le premier!
Quelques conseils de compo pour combattre le puppy blues :
- Comblez les besoins de votre chiot en activité comme en repos
- Gérez au maximum l’environnement de votre chiot afin que vous ne deviez pas sans cesse être sur son dos
- Créez du lien : partagez une activité ensemble, découvrez sa personnalité à travers des apprentissages, des jeux…
En cas d’inquiétude, n’hésitez pas à me contacter afin d’avoir un soutien dans l’éducation de votre chiot!
Le chien adolescent, un monde de différence !
Il y a quelques mois, Toutou est venu agrandir la famille. Vous avez tout fait pour lui permettre de bien se développer : vous êtes allés en club canin positif, vous vous êtes fait conseiller pour la vie à la maison, vous remplissez quotidiennement ses besoins sociaux, physiques et masticatoires.
Toutou était très prometteur ! A 6 mois, avec tous vos efforts, il ne détruisait plus à la maison et aimait tout le monde au parc, il réalisait même une magnifique marche au pied, le tout à l’aide des méthodes d’éducation bienveillantes.
Or voilà, Toutou a 10 mois et on voit bien que la « méthode bonbon » ne fonctionne plus ! Il tire en laisse à la vue d’autres chiens, il sent au sol, il est distrait, il recommence à détruire à la maison, il a des peurs. Tout ce qu’on lui avait appris semble avoir disparu !
C’est là que vous vous dites : « on va commencer avec une méthode plus dure ! » ; « Il faut qu’il comprenne ! »
Et c’est là qu’est toute l’erreur. Toutou est devenu simplement adolescent.
Qu’est-ce que l’adolescence ?
Au niveau hormonal, cela se bouscule en lui, engendrant un chamboulement psychologique et physiologique. Les hormones sexuelles font leur apparition et les odeurs extérieures prennent un sens nouveau et extrêmement intéressant.
Au niveau comportemental, les mâles entiers se découvrent des passions pour d’autres chiens, deviennent un peu plus oppressants. Les femelles vont avoir leurs premières chaleurs et avoir le comportement qui change, parfois peu, parfois fortement. Certains patrons moteurs se révèlent : le chien de chasse va se découvrir une nouvelle passion pour les odeurs, le chien de berger va peut-être se mettre à poursuivre les joggers en balade
Les bêtises faites à l’âge chiot peuvent revenir en force. Et de nouvelles motivations faire leur apparition.
Des peurs peuvent arriver avec la fin de la période de socialisation : Toutou peut prendre peur de situations nouvelles ou de certaines rencontres sociales.
En bref ? Toutou ne vous a simplement plus comme son centre du monde, il s’ouvre au monde qui l’entoure. Il ne « se fiche » pas de vous, il a simplement plus de distraction externe (et interne).
C’est une période sensible qu’il ne faut surtout pas négliger, tout comme chez nos adolescents humains! C’est le moment où il faut réagir, point par point, et ne pas laisser de mauvais comportements s’installer.
Que faire ? Tout d’abord prendre une bonne dose de patience et s’accrocher pour ne rien lâcher jusqu’aux 18-20 mois de Toutou !
- Ensuite on va passer un moment à observer Toutou. Quelles sont ses nouvelles motivations ? Pour quoi se damnerait-il ? quand est-il mal à l’aise ? quand a-t-il peur ?
- Ses besoins (physiques, sociaux, masticatoires et intellectuels) sont-ils bien quotidiennement satisfaits, en fonction de son âge ? attention à l’adolescence, ces besoins augmentent fortement !
- On gère l’environnement : on évite ce qui le met en échec, comme se retrouver au plein milieu de tout ce qui l’excite à nouveau, on sélectionne soigneusement les rencontres avec les autres chiens, ou on recommence à cacher les affaires pour le chien destructeur. On remet temporairement de la distance et on se montre patient pour le chien qui a peur ou qui devient réactif.
- Le plus difficile ! Ne pas se fâcher ou donner des signes d’impatience (même du non verbal) : de cette manière on évite de diminuer encore davantage son attrait sur nous.
- Et enfin on redevient le plus attrayant possible : on recommence à travailler de zéro avec un haut taux de renforcement, et on lui donne des pauses pendant lesquelles il peut par exemple renifler à loisir.
Au Québec, on les appelle les « petits tannants », soyez courageux, on est tous passés par là, c’est exactement le moment pour lequel votre chien a terriblement besoin de vous en tant que guide bienveillant.
Des soucis avec votre jeune diablotin ? N’hésitez pas à me contacter !